Les eaux usées représentent-elles un risque de contamination ?

Le problème de la contamination par les eaux usées est plus préoccupant dans les pays défavorisés où la difficulté d’accès à l’eau propre peut contraindre les populations à utiliser des eaux usées de façon inappropriée.
Les eaux grises ne contiennent pas de selles mais sont issues des lavabos ou des douches. Leur usage est autorisé pour des activités qui ne nécessitent pas d’eau potable comme laver sa voiture ou alimenter les fontaines publiques. Ces eaux ne semblent pas être une voie de contamination possible puisque ces eaux contiennent souvent des savons et détergents nocifs pour le coronavirus.
Les auteurs de la revue mettent en avant l’irrigation des cultures avec des eaux usées qui peut représenter une autre source de contamination. Lors de la pulvérisation de l’eau, il peut se former les fameuses microgouttelettes infectieuses qui peuvent se déposer sur des surfaces ou être respirées par des personnes à proximité. En outre, les fruits et les légumes manipulés par la suite peuvent être contaminés. Néanmoins, le coronavirus ne semble pas se transmettre par les aliments.
La résistance du coronavirus aux traitements physico-chimiques appliqués sur les eaux usées n’a pas fait l’objet de recherche à l’heure actuelle mais, dans certains pays, ces traitements ne sont pas obligatoires. Pour le moment, aucun virion infectieux n’a pu être isolé des eaux usées ; ces voies de contamination restent hypothétiques et souffrent d’un manque de données scientifiques pour être formellement confirmées.